A propos du cimetière


Définition du Petit Robert : cimetière du latin coeméterum et du grec koimeterion «Lieu ou l’on dort »
 
Les cimetières se trouvent organisés par des règles écrites depuis 200 ans dans le droit funéraire français.
Il n’existait aucune démarche juridique dans les premiers siècles de la France naissante et de la mosaïque de Duchés, de Comtés indépendants du territoire de la France actuelle.
L’usage voulait que les personnes décédées soient inhumées gratuitement par la communauté dans lesquelles elles vivaient.
Depuis le début de l’ère chrétienne, le soin d’inhumer les morts revenait à des personnes dénommées « FOSSORE » (fossoyeur).
Au début du christianisme, les sépultures ont été regroupées, alors que rien ne l’imposait. Mais les tombes isolées n’étaient pas bannies, elles pouvaient révéler que le mort était rejeté du groupe (décès dû à des maladies contagieuses ou non baptisés).
C’est au moment de la création des paroisses que les habitudes furent prises de regrouper les tombes autour des églises. C’est à partir de ce moment-là que les croyants eurent le droit d’être inhumés en terre d’église, les autres en étant exclus. Les cimetières devinrent propriétés des fabriques. La fosse commune devait être gratuite.
A partir du XVIIIe siècle, les cimetières étaient tellement pleins que les corps étaient entassés pêle-mêle et soulevaient le peu de terre qui les recouvrait. Cette situation obligea les autorités à légiférer.

A l’époque révolutionnaire, la loi incorpora les cimetières au domaine national avec, pour effet, d’exproprier les fabriques. Mais par manque de moyens, la mesure n’entraîna pas d’effets. Finalement la propriété des cimetières fût transférée aux communes qui durent assumer l’entretien des cimetières.
Napoléon fixa par décret les questions funéraires et l’organisation des cimetières, c’est le fondement du droit actuel. Pour faire disparaître les griefs apparus sous la royauté, les cimetières nouveaux étaient éloignés des habitations : les inhumations étaient interdites à l’intérieur des villes, des bourgs, des édifices religieux. C’était la fin des cimetières autour des églises.
Un décret en 1808 instaura les servitudes pour les constructions voisines du cimetière (maisons, puits...), et en 1843, la loi réglementa les concessions et créa 3 classes : Centenaire, Trentenaire, et Temporaire (15 ans). Les communes ayant obtenu le droit d’allonger la durée des concessions, la concession Centenaire est devenue, dans l’esprit commun, une concession perpétuelle sans existence légale. Mais il existe une concession perpétuelle réelle, nous y reviendrons plus loin.
La catégorie des tombes Centenaires a été supprimée en 1959.
En 1881, la loi interdit les carrés confessionnels, afin de faire cesser les conflits de personnes, de confessions et de régler les problèmes des dissidents, suicidés, ou des enfants morts sans avoir été baptisés.
La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905, interdit tout emblème religieux dans un emplacement public, sauf dans les terrains de sépulture, les cimetières et monuments funéraires.
En 1993, la loi est réactualisée avec notamment la suppression du monopole des pompes funèbres.
Mais il n'y a pas de loi qui oblige à l'entretien des tombes par les particuliers. Néanmoins, un non-entretien prolongé peut induire une procédure de reprise par la commune.
Lorsque, après une période de trente ans, une concession a cessé d'être entretenue, le maire peut constater cet état d'abandon par procès-verbal porté à la connaissance du public et des familles.
Si, trois ans après cette publicité régulièrement effectuée, la concession est toujours en état d'abandon, le maire a la faculté de saisir le conseil municipal, qui est appelé à décider si la reprise de la concession est prononcée ou non. Dans l'affirmative, le maire peut prendre un arrêté prononçant la reprise par la commune des terrains affectés à cette concession. (Article L2223-17)
On s’aperçoit que l’éternité des corps n’existe pas, mais ceci ne doit pas éloigner les vivants de l’idée essentielle : les lieux de sépultures doivent demeurer les témoins du grand respect des autres et de leurs souvenirs.
Les Monfis ont effectué un répertoire des tombes de l'ancien cimetière de Saint Marceau.
Chaque tombe a fait l'objet d'une fiche avec photo et relevé des épitaphes.
 
Exemple:

Célestin PARIS 1818 – 1884
Laure LANCERAUX 1861 – 1890
Arthur PARIS 1851 – 1899
Marie Sidonie HULOT 1823 – 1901
Georges PARIS Capitaine au 4ième tirailleurs mort au champ d'honneur à Bellay en Santerre
le 9 juillet 1916 à l'age de 31 ans .
Share by: